Scalpel

et

Matula

Médecine, Chirurgie et Apothicairerie à travers l’histoire.

Bienvenue sur le site de Scalpel et Matula.

Vous trouverez ici une description de nos animations sur l’histoire de la médecine et de la chirurgie, ainsi que des articles et un blog traitant de l’histoire de ces deux disciplines. Nous vous convions à un voyage à travers les âges, de l’Empire romain jusqu’à la guerre de 14-18, en passant par le Moyen Age, la Renaissance, les XVII et XVIIIème siècle et le siècle de Pasteur. L’apothicairerie fait partie intégrante de cette histoire, accompagnant les pratiques de santé au cours de leur développement. C’est une histoire riche en rebondissements et en personnages hauts en couleur.

L’Antiquité voit la naissance en Grèce, autour du VIème siècle avant J.C., d’un courant de pensée humaniste qui replace l’homme au centre des préoccupations philosophiques. Cette nouvelle conception de la position de l’homme dans le monde aboutit au développement de nouvelles disciplines et arts dont celui de soigner. Avec Hippocrate nait une médecine qui, à travers des théories dont celle des humeurs, apporte un modèle logique de la santé et de la façon de combattre la maladie. Importée dans le monde Romain, la pratique médicale grecque finit par s’imposer avec la contribution de praticiens et encyclopédistes célèbres tels que Celse, Dioscoride ou Galien.

Héritière de son ancêtre antique, la médecine médiévale, devient une discipline laïque durant le 13ème siècle. Cet art de guérir s’est enrichi dans le dernier tiers du Moyen Age des travaux de médecins et de chirurgiens de langue arabe et d’origine perse, juive ou arabo-andalouse. Certains grands noms tel Théodoric, Henry de Mondeville, Guy de Chauliac et bien d’autres exposent dans leurs enseignements et ouvrages un véritable savoir-faire qui se démarque quelque fois des théories et dogmes des anciens. Mais de sa grande majorité la médecine du moyen âge reste néanmoins fidèle aux auteurs de l’antiquité. Loin d’être une discipline dénuée d’efficacité, elle continue néanmoins d’exploiter des théories explicatives, issues d’une réflexion philosophique, comme celle des humeurs et des signatures. La chirurgie médiévale, de son coté, est beaucoup moins « barbare » et rudimentaire qu’on pourrait le penser, traitant de grosses interventions comme les fractures et les plaies, des cas plus méticuleux comme la cataracte ou la trépanation, et pratiquant au besoin l’anesthésie.

La Renaissance apporte les prémices d’une nouvelle façon de penser la médecine comme la chirurgie, avec un accent mis sur l’expérimentation et la quantification des phénomènes. Les développements de l’anatomie, avec par exemple les travaux de Vésale, apportent une meilleure compréhension du corps humain et aboutissent à des percées comme la découverte de la circulation sanguine par Harvey. Les guerres continuent à contribuer à faire évoluer la chirurgie, avec de grands noms dont en particulier Ambroise Paré, dont la publication de ses travaux, en langue vernaculaire, contribue à faire avancer son art chez des chirurgiens barbiers rarement instruits en grec et en latin.

Recevant parfois avec circonspection les nouvelles découvertes, comme ce fut le cas pour les travaux d’Harvey, la médecine et la chirurgie du Grand Siècle puis du Siècle des Lumières peinent à s’émanciper des concepts des anciens. Pourtant les découvertes scientifiques se multiplient et permettent de mieux examiner et comprendre le fonctionnement du corps. De nouvelles pratiques sont abordées avec plus ou moins de succès, comme la transfusion, la vaccination…

Le XIXème siècle, souvent nommé siècle de Pasteur, apporte les changements qui font naître la médecine moderne. L’hygiénisme tend à améliorer les conditions sanitaires. Les travaux de Pasteur mettent à bas l’ancienne théorie des miasmes et permettent de mieux comprendre le mécanisme des maladies infectieuses. Les agents des grandes maladies sont isolés. La vaccination progresse. L’anesthésie se re-développe. L’imagerie médicale est sur le point de percer.

Le conflit de la guerre de 14-18 apporte son lot de découvertes (traitement des plaies, chirurgie reconstructrice…) mais manque encore des antibiotiques dont l’usage ne se généralisera que lors du second confit mondial.